La Route du Corail

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A partir d’aujourd’hui, nous vous invitons pour un voyage autour du monde, dans l’univers fascinant du corail rouge.

Mais d’abord, petit voyage dans le temps.

Les premières traces de l’utilisation du corail par l’homme, sous forme de restes dans des tombes, remonte au Néolithique. On en retrouve les traces peintes dans certaines grottes.

Depuis, les hommes ont été fascinés par cette couleur rouge sublime à laquelle ils attribuaient un pouvoir magique et dès l’antiquité, le corail rouge a toujours servi d’amulette, de médicament et de matériau de bijouterie et de décoration de luxe.

Au Moyen-Âge on cachait dans sa bourse un morceau de corail, talisman contre la sorcellerie ! On assurait qu’il rendait les récoltes fertiles et éloignait la foudre des bateaux.

Les noces de corail symbolisent les 11 ans de mariage dans le folklore français.

Paradoxalement, le corail rouge de Méditerranée n’a pas été l’apanage des peuples vivant sur les bords de la Méditerranée, mais a été au contraire convoité à l’autre bout de la terre.
Ainsi, dès sa fondation, Marseille a été un grand centre d’exportation de corail rouge vers le monde celte qui en était très friand pour orner les armes et casques.

Les routes commerciales ouvertes par Alexandre vers l’orient ont été empruntées jusqu’à une époque récente par des cargaisons de corail méditerranéen qui servaient de monnaie d’échange pour les épices, la soie ou les perles, que les riches romaines préféraient au corail.
Tout au long de ces routes qui partaient d’Alexandrie et dans les régions les plus reculées, on trouve des bijoux utilisant le corail rouge.

Les Indes en ont été un très gros importateur, aussi pour la pharmacologie. Il semble même que le prestige de cette denrée augmentait avec l’éloignement de son lieu de récolte. C’est ainsi que le corail méditerranéen est devenu un élément vénéré au Tibet et en Mongolie, où il était un composant majeur des parures des princesses et des masques cérémoniels des chamanes.

En Afrique, le corail rouge est un ornement traditionnel des bijoux berbères de Kabylie et de l’Atlas marocain et il a été exporté bien plus au sud, en Afrique tropicale, où il était réservé à la parure des rois.

Notre première étape nous mènera sur le toit du monde, après les profondeurs sous-marine, direction le Tibet

(photos bijou berbere et masque Mongol – Jo Harmelin)

 

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